A peu près tout a été dit sur cette EDT.
Concernant la météo j'avais téléphoné à la météo locale pour avoir le dernier bulletin. Ils annonçaient pluie forte et de 11°C à 16°C (en plaine). Du coup je suis parti avec : cuissard court (crème chauffante sur les jambes), pas de surchaussures, sous vêtement chaud, maillot court, manchettes, gilet + Gore Tex Paclite dans la poche. Il faisait environ 15°C avec une très légère pluie quand j'ai fait les 12 km qui séparaient mon hôtel du départ. J'avais presque chaud avec le gilet. Comme je pouvais être ravitaillé au 70ème kilomètre j'avais laissé une paire de gants (celle dont on parle plus haut ici) Castelli Diluvio en néoprène.
C'était la bonne combinaison lorsque la pluie a redoublé avant Massiac. En roulant j'ai mis le Gore Tex par dessus. Ca allait bien.
Ensuite, pluie, grêle, vent de 3/4 face à 60 km/h et 6°C ont eu raison de mes mains (j'ai le syndrôme de Raynaud). Je ne pouvais pas changer de plateau et difficilement de vitesse. Le freinage était aussi périlleux en raison de ce manque de sensibilité dans les doigts. Sur le corps pas froid (merci le Gore Tex). Je ne crois pas avoir fait du vélo dans de telles conditions sauf peut-être sur les Marmotte 2001 et 2002 avec la pluie ou la neige en haut du Galibier. J'étais dans le 1er groupe encore, mais Lilian Jegou, Nicolas Baldo et Nicolas Roux venaient de partir. 2 min au moins pour enfiler chacun des 2 gants et me voilà reparti.
Il restait encore 140 km ! Je me demandais comment j'allais pouvoir monter les grosses bosses "en faisant la course" et dans le même temps je me disais que ça allait se faire au moral... il fallait donc le garder !
Les jambes étaient bonnes et je "trainais" un peu mes nouveaux collègues de route sur le Pas de Peyrol (3°C au sommet !!), le col de Perthus ou le col de Chevade. L'efficacité des gants me permettait de rouler dans de bonnes conditions. Franchement je conseille à 100% !
Je remontais les gars puis 2ème arrêt (un peu long !) pour un ravito et je devais laisser partir le groupe que je venais de lâcher.
Peu après le sommet du Prat de Bouc je reprends Magda de Saint Jean. Les jambes sont bonnes mais je l'attends. On revient à 20 m d'un groupe au pied du château d'Alleuze mais elle finit par avoir une énorme fringale. Il est trop tard. Je finis un peu devant, sous le sec enfin ! Le Gore Tex est dans le poche ainsi que les gants
Je me souviendrai longtemps de cette balade... Sur les mêmes routes il y a moins de 3 semaines il faisait 35°C...