Salut tout le monde !
Pour moi, ça ne pouvait pas mieux se passer
Bon, forcement, par rapport aux avions du forum, ma 58ème place ne fait pas rêver - mais par rapport à mon niveau de forme, je crois que j'ai tourné à pas loin de 100% de se que je pouvais "physiquement" faire.
Avec un départ à 11h45, et vu le grand soleil qu'il faisait depuis quelques jours, je savais qu'il ne fallait pas hésiter à se "noyer" avant l'épreuve. Du samedi matin au dimanche matin avant la course, j'ai du boire plus de 6 litres d'eau minérale, ça vous donne une idée. Et sur la course, mon Mule de 3 litres a été mis à contribution, avec remplissage d'1L5 aux ravitos.
Du coup, j'ai pas eu de soucis de surchauffe. Petite pensée pour ceux dont j'ai aperçu les bidons dans la première descente, après même pas 15 minutes de course. Ils ont du avoir un peu de mal par la suite...
En plus de cette bonne gestion "flotte", j'avais aussi de bonnes cannes, ce qui fût une bonne surprise, car 2-3 jours avant, j'avais un peu honte de me présenter à une Coupe du Monde avec mon physique misérable
Parti dans les derniers, j'ai un peu bouchonné au début, mais à vrai dire, ce n'est pas un grand mal.
En haut de l'Emparis (longue montée de 16 km), j'ai vu Eric en rade sur le bord du chemin. J'ai eu beau essayer de le remotiver, le pauvre n'avait plus le moral. T'inquiètes pas Eric, la forme reviendra et comme d'hab, tu vas faire une belle fin de saison
Un peu plus loin, je fais connaissance de Bob, l'autre apprenti docteur du forum. On discute un peu, mais sans trop s'éterniser, car on a quand même une course à faire, et à 2200 m, il vaut mieux économiser son souffle
Encore plus loin, un p'tit bout de chemin avant de retrouver l'Alpe d'Huez, c'est Raph qui est a baissé pavillon. Pfff, si tous mes idoles démissionnent, que vais-je devenir !
Le parcours est bien foutu, la montagne est belle, les descentes assez rapides sur de petits sentiers sympas. Dans la première descente, je m'amuse à prendre les "coupes" entre les lacets quand je les vois assez tôt, histoire de se la jouer "local sur la Transvé".
A partir de l'Alpe d'Huez, à mon tour de fléchir. Là, je commence à piocher. Les crampes apparaissent. Le chemin en balcon qui mène vers Oz est terrible, à l'ombre fort heureusement, mais avec de raides grimpettes que je passe à pied sous peine de réveiller mes douloureuses crampes. À refaire un autre jour avec une paire de jambes neuves
Ensuite, dernière descente à partir de Villard, que j'avais repéré la veille. Pas de difficultés, plutôt rapide, des épingles par trop serrées, et nous voilà en bas. Reste à s'avaler un long morceau de plat. Je croyais être tranquille, mais non, j'aperçois un acharné au loin, derrière. Du coup, j'essaie de rouler vite. Arrivés à Bourg d'Oisan, on n'est pas tout à fait arriver. Et oui, encore une grimpette ! Là, je me suis vraiment arraché la tronche, avec maintenant 2 gars à mes trousses (dont Jonathan Cormier malchanceux qui a crevé dans ce petit tour de Bourg d'Oisan). Je passe un morceau à pied - pourtant je suis à bloc
.
Enfin, une fois en haut, il n'y a plus qu'à se laisser glisser jusqu'à l'arrivée. Ouf !
6h02 pour 85 km (au lieu de 100) - et donc 58ème - à 1h40 du grand Thomas
Lundi, il faut récupérer. Au programme : montée des 21 lacets de l'Alpe d'Huez (forcément !) - en 1h20
, puis téléphérique jusqu'à 3300 m pour faire... le parcours de la Megavalanche ! Je ne pouvais pas rentrer sur Bordeaux sans avoir fait ses deux mythes du vélo ! Avec mes pneus lights à 500g, je n'en menais pas large sur les caillasses à 3000 m. Et les 2 km à faire dans la neige m'ont occupé un bon quart d'heure !!! Près de 2h30 de descente, génial, et pas si extrême que ça lorsqu'on prend son temps.
(les meilleurs font les 30 km de descente en une heure il me semble).