rickyfirst a écrit:merci pour ces précisions.
Grappe a donc été un peu rapide dans ses conclusions.
teamdindon a écrit:Mais comme dit Grappe, le mieux pour une utilisation routinière et un entraînement basé sur la mesure de puissance reste une "vraie" mesure de puissance à base de jauges de contrainte.
Alors reprenons ces paramètres les uns après les autres:
-La vitesse: est calibrée une bonne fois pour toute.
-Le vent: à calibrer à l'extérieur et à un endroit où le vent est nul.
-La masse... c'est marrant de se peser à chaque sortie pour une précision optimale... (avec le vélo dans les bras et en tenue prêt à partir bien entendu).
-La pente: Pour une bonne précision, le 0 doit aussi être fait à chaque sortie. Une mesure le vélo dans un sens, une autre au même endroit en ayant fait pivoter le vélo de 180°. Le 0 se calcule automatiquement.
-Altitude: données barométriques à calibrer à chaque sortie. (rien que ça, sur mon polar, c'est déjà trop pour moi). Obligation de connaitre son altitude de départ... pratique quand on part en stage par exemple...
-Coef de frottement: Il faut atteindre la vitesse de 30km/h et à partir de là, se mettre en roue libre en position "standard". Mais quid de la résistance de la roue libre?? Du changement de position(recherche de vitesse ou position haute...1 dent, 2 dents?)? Du changement de revêtement (un revêtement lisse ou granuleux, c'est facilement une dent de différence)?? Ces 3 données sont incalculables!! Sachant que les forces de frottement sont les principales forces qui font varier la puissance à plat, on comprend vite que la puissance donnée sur cet appareil est très variable! De plus, pour la calibration, c'est très marrant quand on habite une rue avec beaucoup de circulation, un rond point d'un côté et un faux plat descendant de l'autre... on en a au moins pour 2 ou 3' juste pour calibrer le coef de frottement...
Conclusion: Il faut déjà passer une bonne dizaine de minutes pour tout calibrer (une fois familiarisé avec l'engin), très amusant pour s'apprêter en hiver... 1/2h de préparatifs avant de monter sur le vélo...lol En en plus, pour un résultat approximatif à cause des paramètres de frottements...
Copste a écrit:Salut !
Je possède un Quarq (couplé à un pédalier Sram S975) depuis 5 mois (provenance USA), j'ai réalisé ma première séance aujourd'hui en doublon sur mon home-trainer (Tacx Bushido) et la puissance moyenne sur 1h est exactement la même (la puissance max est divergente) et la cadence est quasi la même.
99% des puissances moyennes retranscrites après entraînement restent (selon moi) cohérentes.
Sinon je confirme que changer de pédalier prends 5', le seul truc juste pénible avec le système Quarq est si l'on souhaite changer les plateaux car le calibrage se fait en usine...
samueldenis a écrit:Aurais-tu la possibilité d'avoir un SRM en prêt dans ton entourage?? Ce serait intéressant de faire la comparaison des deux avec un protocole précis...
minirom a écrit:Voici ce qu'en dit Frédéric Grappe (2009) dans son ouvrage référence :
L’ "I-Bike" est-il un système valide de mesure de la puissance mécanique ?
Question : Le caractère peu onéreux (comparé à un SRM ou un PowerTap) amène les cyclistes amateurs à s'orienter vers le système « I-bike » pour avoir une mesure de la puissance développée. Personnellement, je m'interroge sur l'objectivité des valeurs et sur la reproductibilité de celle-ci dans le temps. Autrement dit, ce capteur non basé sur des jauges de contraintes me permettra-t-il de diriger mon entraînement et d'analyser celui-ci ainsi que le profil de puissance de mes courses ?
Réponse : Cet appareil calcule la puissance développée par le cycliste à partir de la mesure de la vitesse de l’air lorsqu’il se déplace. Le boîtier qui est fixé sur le guidon mesure à chaque instant la vitesse de l’air qui est fonction de la vitesse de déplacement et de la vitesse du vent dans le sens du déplacement. La puissance estimée est calculée à partir d’équations de la mécanique élémentaire. La précision de la mesure est faible puisqu’elle dépend en grande partie
1) sur terrain plat, de la force de la résistance de l’air qui est dépendante de la position du coureur sur sa machine et,
2) en montée, du poids de l’ensemble cycliste-vélo.
Toutefois, l’I-bike peut constituer un outil de travail intéressant lors de certaines séances d’entraînement où les conditions climatiques et la position sur le vélo sont standardisées. Mais, ces situations d’entraînement sont exceptionnelles et ne sont pas reproductibles en routine. Au final, comme la reproductibilité et la sensibilité du produit sont faibles, ce système de mesure ne peut pas être considéré comme valide pour la mesure de la puissance mécanique du cycliste.
[Grappe F., 2009, Cyclisme et optimisation de la performance, 2e édition, Ed De Boeck, p.552.]
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