Bon un très petit compte rendu de l'apocalyptique Vosgienne.
Au niveau du résultat brut des forumeurs, c'est un non partant et 3 abandons
.
La veille, Baptiste a enfin appris la date de rentrée de son mémoire, c'était le 1 septembre
. Donc retour sur Nancy pour lui histoire de rendre cela pas trop hors délai.
Julien et moi avont repérés la première bosse le samedi. Le départ est violent car après 500 mètres, l'on rentre dans le col du Hunsbruck qui fait 6,5 km. A 2 km du sommet, la pente augmente subitement pour se terminer par 1 km vent violent de face. La descente est sinueuse avec quelques surprises (pavés
) mais globalement pas dangereuse.
J'ai fais cette reconnaissance en Lightweight et je dois dire que cela va très bien mais que j'ai malheureusement retrouvé avec les boyaux (Vittoria evo crono) les mauvaises sensations que j'avais déjà expérimentés avec ces boyaux, trop fins et fragiles.
La lightweight ne freine pas avec les patins Corima et demande a être enmenée en force lors des démarrages sur le plat (sinon, elle saute à l'arrière). Sinon quel rendement et quel sensation en col.
Après un excellent repas du soir chez Julien (si si Jeff, c'est comestible et y a pas de lardon
), nous arrivons à Thann sous un ciel gris de chez gris. Bon, après la course de la semaine dernière, il me faut plus que cela pour me décourager et donc je me prépare avec la ferme intention de rouler avec les Corima comme cela après le freinage dans la boue, je pourrais tester le freinage dans les descentes de cols.
Départ devant pour Jeff, Jul et moi. Comme prévu, lors de l'arrivée dans le passage plus pentu qui précède le passage vent de face, la course explose et c'est chacun pour soi jusqu'au sommet. Jul et Jeff se retrouve dans un second groupe d'une quinzaine d'unités derrière les 15 premiers. Je suis pour ma part juste dans un groupe de 10 - 12 gars derrière le groupe de Jeff et Jul. La descente se passe bien et je m'amuse comme un petit fou avec mon cadre et mes freins qui vont bien aussi en montagne.
Une fois dans la vallée, le temps est encore plus gris et il commence à pleuvoir
. Un groupe de 15 - 20 gars revient sur nous (avec 2 de mes collègues de club, l'autre étant dans le premier groupe de 15). Notre groupe roule alors fort et je ne suis vraiment pas bien (vent de face
). Nous revenons sur le groupe de Jeff et Jul 10 km avant le Ballon d'Alsace. Le Ballon est complètement noir et il pleut de plus en plus fort.
A l'entrée du Ballon, l'on revient à moins de 200 mètres des 15 premiers. Cela a le don d'exciter certains qui attaquent les 12 km du Ballons comme des morts de fin
. Je redescend très vite dans le groupe car je me rend compte qu'à mon seuil le rythme est trop rapide pour moi. A ce moment, je pense à ma journée de Friederichshaffen de vendredi et à mes quintes de toux du matin. Prenons cette Vosgienne comme entraînement et essayons de ne pas se faire sauter le caisson en étant malade.
Après 4 km de montée, j'aperçois Jul qui zigazague comme un homme mort. En fait, il ne se sent pas bien et très gentiment m'attend pour que nous fassions route ensemble. Plus l'on monte, plus j'ai froid et pire est le vent. Sur le sommet, à découvert, l'on essuie des rafales de vent violentes qui ne sont pas très agréables lorsque l'on est trempé jusqu'au os.
Nous entamons la descente dans un groupe de 6 à 7 gars. Après 3 - 4 km, nous ne sommes plus que 3 et je suis vraiment enchanté du freinage et de la tenue de route du vélo. A partir d'un moment à découvert, l'on se prend un vent violent de face qui a pour conséquence de me geler sur place. A partir de ce moment mon vélo à commencé à guidonner de façon très violente a tel point que j'ai dû ralentir très fortement.
Jul, m'accompagne dans ma détresse et me propose après inspection d'échanger nos roues avant pour voir si cela vient de la roue. Après l'échange c'est la même chose. Je descend alors à 10 km/h en freinant comme un idiot. Je claque des dents violament et suis mort de froid. Jul en mère poule me donne son coupe vent. En fait une fois en bas, je me rend compte que je suis tellement gelé que je tremble comme une feuille morte et que le guidonnage n'a d'autres raisons que cela
.
Jul et moi décidons alors de couper par le col de Bussang et de rentrer sur Thann. Une fois à Thann, ou il faisait encore sec et largement meilleur, nous avons eu la surprise de retrouver Jeff qui tous comme moi avait tremblé comme une feuille morte dans la descente et qui était rentré par le même itinéraire que nous juste avant nous.
Voilà pas glorieux mais franchement un mois d'août comme cela c'est vraiment grave.
Le retour en voiture fut vraiment dur car j'étais à la limite de tourner de l'oeil alors que je suais comme un vieux cheval.
PS : félicitation aux Fortis boys qui eux termine au complet (sauf moi
) et en 7éme, 28éme et 55éme position. Ils m'ont dit avoir eu vraiment froid uniquement dans la descente du Ballon