PETITFILOU a écrit:ne perdez pas de vue que cela reste un vélo de route monté avec des roues de 650 avec une personne légère dessus.On est loin du vtt avec des descentes techniques on l'on descend sur les freins et où ceux-ci sont mis à rude épreuve.de plus, sur la route, les disques refroidiront plus facilement du fait de la vitesse.Paradoxalement, vous vous posiez moins de questions avec vos freins à patins!
Euh,
En route, même avec un plume sur le vélo, les contraintes de freinage sont très élevées car l'énergie cinétique à dissiper peut-être extrêmement important en un laps de temps très court. Je ne suis pas trop d'accord quand tu écris
"On est loin du vtt avec des descentes techniques on l'on descend sur les freins". La sollicitation est différente mais pas moindre. En VTT sur des pratiques telles que tu les mentionnes un élément très important est l'endurance du frein. En route par contre, c'est la capacité du frein à dissiper rapidement une énergie très importante.
Exemples :
1. Mr X 60kg (je ne sais pas qui cela peut-être
) + un vélo de 6kg veut ralentir en descendant un col pour aborder une épingle de 60km/h (vitesse très raisonnable) à 30km/h. L'énergie cinétique à dissiper sera de (0,5*66*(16,6666*16,6666))-(0,5*66*(8,3333*8,3333))= 9166-2291=
6875kJ2. Mr Y, 60kg toujours (mais là, je ne sais vraiment qui c'est) + un vélo de 12kg (oui, un VTT bien lourd) a besoin de piler de 30km/h à 0km/h. Dans ce cas, il y aura à dissiper (0,5*72*(8,3333*8,3333))-0=
2500kJCe ne sont que des exemples numériques juste faits pour se sortir de l'idée que les sollicitations route sont bien moindres. Elle sont différentes mais tout aussi dimensionnantes. Du besoin de dissiper énormément de chaleur devrait logiquement découler une conception d'étriers de frein route dotés +/- systématiquement d'ailettes de refroidissement comme on peut en voir en VTT en DH.
Après, mon retour d'expérience personnelle de freinage en descente sur route avec VTT/Pneus slicks me fait dire que même doté de disques 180/180 avec des Marta Magura, au bout de plus de 10km de descente, il faut ne plus avoir une confiance absolue dans la puissance de freinage. Broutage, bruits surprenants, gondolage(temporaire) des disques sont des effets bien présents. Et le disque ne refroidit pas si vite que l'on croit (petit diamètre comparativement à une roue fut-elle en 650, très faible surface présentée face au déplacement d'air). Le tout sans parler du glaçage des plaquettes en raison de la très haute température de surface au contact du disque.
Je pense qu’il sera sur route très important de bien choisir ses plaquettes pour maximiser le transfert thermique vers le corps de l'étrier de frein (et au delà, vers la fourche). Et pour moi, les plaquettes de freins sur route devraient être conçues pour ne pas se glacer en cas de freinages répétitifs à haute vitesse en montagne.
Tout ceci est bien entendu sans intérêt si son terrain de jeu est "à plat" ou juste vallonné.