ThierryG a écrit:On est bien d'accord que la déformation du cadre n'a aucun effet "moteur".
david38 a écrit:Salut,
Ce sujet, c'est une des "marottes" (au sens positif ) de Vincent Blondeau (Mecacote) depuis longtemps. Pour lui, des mesures de déformations du cadre (celles du magazine "Le Cycle" en fait) peuvent aider à choisir son cadre en fonction de sa puissance. Cf 2 discussions trouvées sur un autre forum : https://www.artisansducycle.fr/ipb/topic/8-comment-choisir-son-cadre-en-fonction-de-sa-puissance/ ou https://www.artisansducycle.fr/ipb/topic/472-rigide-ou-souple-comment-s%C3%A9lectionner-un-cadre-en-fonction-de-sa-puissance/
A+,
David.
PhanuHell a écrit:Articles intéressants, comme toujours avec VBThierryG a écrit:On est bien d'accord que la déformation du cadre n'a aucun effet "moteur".
Non, on n'est pas bien d'accord Justement, il est important de dissocier la souplesse qui apporte du confort, de l’élasticité qui va accompagner un mouvement "mécanique", en emmagasinant puis restituant de l'énergie aux moments opportuns.
La souplesse qui apporte du confort est nécessaire et tout et tout mais ce n'est pas le sujet ici.
Pensez à Pistorius, qui aligne des valides alors qu'il a deux tiers de muscles moteurs en moins, grâce à deux simples lames ressort. Ce n'est pas pour le confort que ses prothèses se déforment, mais bien pour transformer sa vitesse de jambe et son poids en mouvement vers l'avant. Avec des prothèses rigides, il se trainerait à mort. Eh bien la même chose existe dans tout système mécanique et biomécanique, et on peut choisir de s'en servir ou non. Chercher la rigidité absolue, c'est se priver d'une aide. En revanche, cette aide est bien complexe à définir...
ThierryG a écrit:PhanuHell a écrit:Articles intéressants, comme toujours avec VBThierryG a écrit:On est bien d'accord que la déformation du cadre n'a aucun effet "moteur".
Non, on n'est pas bien d'accord Justement, il est important de dissocier la souplesse qui apporte du confort, de l’élasticité qui va accompagner un mouvement "mécanique", en emmagasinant puis restituant de l'énergie aux moments opportuns.
La souplesse qui apporte du confort est nécessaire et tout et tout mais ce n'est pas le sujet ici.
Pensez à Pistorius, qui aligne des valides alors qu'il a deux tiers de muscles moteurs en moins, grâce à deux simples lames ressort. Ce n'est pas pour le confort que ses prothèses se déforment, mais bien pour transformer sa vitesse de jambe et son poids en mouvement vers l'avant. Avec des prothèses rigides, il se trainerait à mort. Eh bien la même chose existe dans tout système mécanique et biomécanique, et on peut choisir de s'en servir ou non. Chercher la rigidité absolue, c'est se priver d'une aide. En revanche, cette aide est bien complexe à définir...
Je suis content que tu me reprennes, j'avais volontairement abondé dans le sens de certains pour reposer la question de façon plus insistante : "le test du lien, c'est du pipeau ?"
Je rappelle ce que j'avais dit lors de ma deuxième intervention sur ce post :
"Pour le retour élastique de la déformation de la boîte de pédalier qui ne pourrait pas faire tourner le pédalier... La force qui a provoqué la déformation du cadre a-t-elle une autre issue que de lui faire reprendre sa forme initiale après un temps de retard, l'énergie opérant simplement une sorte d'aller-retour ? J'essaie d'aborder la question autrement : peut-on assimiler cette restitution d'énergie à celle que produirait un ressort placé entre la pédale et le pied ? Lors du cycle de pédalage, le ressort se comprimerait à certains moments et se détendrait à d'autre."
Ton exemple de Pistorius et ses prothèses élastiques va dans le même sens.
Dans l'article mentionné par Thomasss, on explique la sensation de "planter" dans une côte avec un vélo trop rigide. Il faut imaginer le fait de pousser contre un mur. Le mur ne bouge pas d'un millimètre et il n'y a donc aucun travail produit d'un point de vue physique : travail = force x déplacement. Pourtant, on peut s'y épuiser en pure perte. La déformation élastique du cadre permettrait de récupérer une partie de l'effort perdu contre un vélo trop rigide, puisque la déformation implique un déplacement.
Après, la question est : jusqu'où ne pas aller trop loin ? Elle ne concerne pas seulement le rendement mais également la tenue de route de l'engin : je me vois mal dévaler les pentes du Mt Ventoux sur un vélo qui ondule comme un ressort
xophe33 a écrit:OUI, en insérant un ressort entre les pédales et les pieds ou avec des manivelles "élastiques" (genre lames de Pistorius), on pourrait avoir un effet de restitution d'énergie qui pourrait aider à passer les points morts.
xophe33 a écrit:NON, la déformation d'un cadre ne peut en aucun cas provoquer la rotation du pédalier.
Kloun a écrit:xophe33 a écrit:OUI, en insérant un ressort entre les pédales et les pieds ou avec des manivelles "élastiques" (genre lames de Pistorius), on pourrait avoir un effet de restitution d'énergie qui pourrait aider à passer les points morts.
Un peu comme ce machin, même si ce n'est pas entre les pédales et les pieds.
Kloun a écrit:xophe33 a écrit:OUI, en insérant un ressort entre les pédales et les pieds ou avec des manivelles "élastiques" (genre lames de Pistorius), on pourrait avoir un effet de restitution d'énergie qui pourrait aider à passer les points morts.
Un peu comme ce machin, même si ce n'est pas entre les pédales et les pieds.
xophe33 a écrit:NON, la déformation d'un cadre ne peut en aucun cas provoquer la rotation du pédalier.
PhanuHell a écrit:Kloun a écrit:xophe33 a écrit:OUI, en insérant un ressort entre les pédales et les pieds ou avec des manivelles "élastiques" (genre lames de Pistorius), on pourrait avoir un effet de restitution d'énergie qui pourrait aider à passer les points morts.
Un peu comme ce machin, même si ce n'est pas entre les pédales et les pieds.
Ho punaise! Je parlais justement ce matin dans un autre groupe des plateaux Booster Gear ayant fait le succès d'un marchand de poudre de Perlimpimpin au milieu des 90's
Ces systèmes ne marchent pas, car en raison du principe d'action réaction, le ressort tirerait autant les jambes en arrière (au pire moment) qu'il ne font tourner la roue en avant. Ça me semble un parfait outil pour travailler la résistance à l'acide lactique
ThierryG a écrit:xophe33 a écrit:NON, la déformation d'un cadre ne peut en aucun cas provoquer la rotation du pédalier.
Il ne faut pas raisonner en terme de rotation mais considérer la poussée de la jambe. La déformation du cadre ne provoque pas la rotation du pédalier mais permet un allongement supplémentaire de la jambe à un moment où elle resterait bloquée avec un vélo plus rigide.
xophe33 a écrit:
Et quel est l'intérêt de cet allongement?
PhanuHell a écrit:xophe33 a écrit:NON, la déformation d'un cadre ne peut en aucun cas provoquer la rotation du pédalier.
Ah bon ?
https://www.youtube.com/watch?v=HO6FpFdBxHg
Cas de déformation extrême bien entendu, puisque volontaire. Néanmoins à des échelles et directions différentes, bien sûr que les déformations du cadre peuvent entraver ou améliorer le pédalage... Par exemple le haut du corps étant en équilibre assez précaire sur la selle, est directement influencé par les mouvements du cadre, en de fait tout le squelette est également influencé...
Thomasss a écrit:xophe33 a écrit:
Et quel est l'intérêt de cet allongement?
Une phase de poussée plus longue ?
ThierryG a écrit:La question revient à : comment l'énergie absorbée lors de la déformation élastique du cadre va-t-elle être restituée ? Ne s'agit-il pas d'un "aller-retour" comme pour n'importe quel autre ressort ?
ThierryG a écrit:Le but est de s'éloigner le plus possible de la poussée contre un mur qui ne permet aucun travail. Il s'agit donc d'éviter les poussées qui exigent une grande force pour un faible déplacement. La déformation du cadre provoque un léger "lissage" de la force de pédalage. C'est pour cette raison que j'ai fait allusion plus haut à une similitude avec le plateau ovale
xophe33 a écrit:ThierryG a écrit:La question revient à : comment l'énergie absorbée lors de la déformation élastique du cadre va-t-elle être restituée ? Ne s'agit-il pas d'un "aller-retour" comme pour n'importe quel autre ressort ?
Bien sûr: le boitier de pédalier va osciller de gauche à droite.
De l'énergie va être perdue en déformation du cadre (chaleur), en frottement des maillons de la chaîne (qui sera tordue)...
Le seul intérêt, on l'a dit, c'est un gain en confort.
xophe33 a écrit:Thomasss a écrit:xophe33 a écrit:
Et quel est l'intérêt de cet allongement?
Une phase de poussée plus longue ?
Si c'est ce que tu recherches, tu prends des manivelles plus longues...
vinssout a écrit:Je me souviens d'un podcast de rinnard (ingénieur cervelo, cannondale, trek Etc....) qui disait que l'énergie allait au final quand même dans la roue arrière. Peu importe la rigidité du cadre.
Thomasss a écrit:Le seul intérêt n'est pas un gain en confort mais bien en performance.
C'est évident, mais personne n'arrive à l'expliquer, qu'il faut une certaine souplesse.
De nombreux pros se sont déjà plaint de cadres trop rigides. Pourtant ils ont les watts pour faire avancer le velo.
PhanuHell a écrit:+1 Thomasssvinssout a écrit:Je me souviens d'un podcast de rinnard (ingénieur cervelo, cannondale, trek Etc....) qui disait que l'énergie allait au final quand même dans la roue arrière. Peu importe la rigidité du cadre.
Donc Pistorius avec des jambes de bois irait aussi vite ? La puissance va aussi au final dans la piste ... je pense que ses propos sont mal interprétés..,
En plus des exemples que j'ai donné, il y a foison d'usages de l'élasticité pour démultiplier un effort. Le vélo c'est pareil, la question n'étant pas oui ou non, mais à quel niveau...
jordi.montesinos a écrit:Presque tous les exemples ici comparent des situations où le but est de charger en énergie un élément (arc, perche, prothèses) pour la relâcher dans la direction propre à l'avancement et ce de manière brutale. Je ne vois pas un seul élément que l'on a en vélo.
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PhanuHell a écrit:+1 Thomasssvinssout a écrit:Je me souviens d'un podcast de rinnard (ingénieur cervelo, cannondale, trek Etc....) qui disait que l'énergie allait au final quand même dans la roue arrière. Peu importe la rigidité du cadre.
Donc Pistorius avec des jambes de bois irait aussi vite ? La puissance va aussi au final dans la piste ... je pense que ses propos sont mal interprétés..,
En plus des exemples que j'ai donné, il y a foison d'usages de l'élasticité pour démultiplier un effort. Le vélo c'est pareil, la question n'étant pas oui ou non, mais à quel niveau...
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