De vrais roulements céramiques explosent la note et n'apportent pas forcément un gain hyper important en rendement, s'ils sont adaptés à un usage régulier. Ce qui frotte dans un roulement, c'est bien sûr les pièces entre elles, le lubrifiant, les joints.
Pour les pièces, le type de cage à bille joue. Notamment le matériau.
Pour le lubrifiant, c'est un frottement "visqueux" qui évolue en fonction des caractéristiques du lubrifiant, et du taux de remplissage du roulement (= la quantité de lub). On peut réduire le frottement à froid en réduisant la quantité, mais si cela donne des roulements qui "ne frottent" pas quand on fait tourner l'axe à la main, c'est moins intéressant dans des conditions réelles d'utilisation. D'autre part, à la vitesse de rotation d'une roue (quelques centaines de tr/min seulement) le lub s'échauffe et génère moins de frottement. On peut même noter une inversion du niveau de frottement, le roulement bien lubrifié étant alors meilleur que le roulement peu lubrifié. Celui-ci peut donner l'impression d'être meilleur à l'atelier, en pratique c'est loin de se vérifier de manière systématique.
Pour les joints, même principe. On peut donner dans le psychologique avec des étanchéités réduites et un frottement minime voire pas de frottement (simple cache poussière). On peut aussi faire de la mécanique et mettre un minimum d'étanchéité. Les quelques pertes dues aux joints seront dans le temps amplement compensées par des roulements plus sains, épargnés par les contaminations diverses (eau, poussière, sable). Attention aux dénominations "2RS" et compagnie. Suivant les fabricants il existe des variantes avec parfois un suffixe derrière "RS" et en fonction de ce suffixe on peut aller de flasques sans contact à des joints étanches à l'eau, en passant par des niveaux de protection intermédiaires.
Pour synthétiser, méfiance avec les roulements vendus pour réduire les frictions. On trouvera souvent des roulements qui certes tournent rien qu'en les regardant, mais qui seront plus sensibles aux aléas. A mon sens l'option céramique n'a pas d'intérêt majeur pour un usage route régulier puisque cela ne fonctionnera dans la durée qu'avec des étanchéités correctes et une lubrification suffisante. Ce qui de facto donne des roulements "qui frottent" quand on manipule l'axe d'avant en arrière et réciproquement (le test n'a d'ailleurs aucune valeur puisqu'on se prend le couple de démarrage dû aux joints à chaque changement de sens de rotation, ce qui augmente les frottements perçus, alors qu'en pratique et sauf petit problème lors du roulage, la roue est sensée tourner dans le même sens sur plus que quelques cm

). De bons roulements en acier donneront cette même impression… et pourtant ne te feront rien perdre à haute vitesse.
CLM, piste, ok, prend des roulements céramique et si les conditions météo sont bonnes, vire les étanchéités. Quitte à chasser le frottement, autant y aller à fond. Usage régulier sur route, recherche de moyeux sans entretien : il faut des étanchéités et un assez fort taux de lubrifiant, ça "frotte", du coup l'intérêt de roulements céra est moindre.