rickyfirst a écrit: Il n'y a pas photos, le disque nécessite plus de temps à l'entretien et coûte plus cher en consommable.
Oui, là je suis entièrement d'accord.
Perso je n'ai qu'un vélo à disque et je regrette les patins pour cette simplicité (esthétique également). Le débat est faussé car on ne met pas en avant les vrais avantages du disque:
-puissance de freinage, non ce n'est pas un argument et cela entrainera de la déception chez ceux qui change pour cet attrait: avec une bonne poigne, surtout en bas du cintre, l'arrêt sera équivalent. C'est l'effet bras de levier qui est le plus palpable: en disque on sent que l'on exerce beaucoup plus de force mais avec un bras de levier très réduit vu la circonférence du disque, avec la jante, l'inverse, on sent que l'on a moins de force mais elle s'applique au bon endroit, à l'extrémité de la roue.
-sur le mouillé, cela dépend des personnes, ceux qui adaptent déjà leur style de pilotage à l'état de la route et ont trouvé une bonne combinaison jante/patin, verront certainement un plus mais ce ne sera pas décisif
-modulation: encore une fois, aucun avis tranché ne sera possible car la sensation du disque est particulière et si on maitrise déjà très bien ses freins sur jante (qui, rappelons le, sont d'une combinaison infinie avec des résultats plus ou moins bons), on pourra trouver que le disque n'apporte rien de tangible.
-usure de la jante: comme un fil récent sur WW le montre bien, avez vous beaucoup d'exemple en tête de jante carbone moderne usée ? Ce n'est pas un argument pertinent en faveur du disque.
L'intérêt du disque, évoqué dans l'article de Fat bob au dessus,
https://www.guyonneau.fr/single-post/frein-disque, repose beaucoup plus sur la facilité de freinage:
-pression bien moins élevée nécessaire, je ne mets rarement plus d'un doigt sur le levier, en bas ou au cocotte. Perso, cela m'a permis de remonter sur le vélo très rapidement après une seconde coupure du tendon de l'index (donc doigt toujours plus ou moins en vrac)
-modulation et action de freinage toujours linéaire et sensiblement comparable quelque que soit l'équipement (marque de transmission, disque, plaquette), une certaine forme de standardisation du freinage là ou avant un effort de l'utilisateur était nécessaire pour trouver les meilleurs combinaisons pour sa pratique
-plus de contrainte au niveau de la taille de pneu
-en terrain accidenté: la possibilité de garder un freinage fort et constant facilement (oui, dans les grosses pentes en caillasse en gravel (donc rigide et pneu non adapté), on ne peux plus freiner par intermittence, on garde le frein presque serré à fond et on apprécie que ça demande peu d'effort pour pouvoir se concentrer sur le pilotage...)
-sur route sale, chemin: plus d'accumulation de débris au niveau de l'étrier.
Bref, avec deux ans de recul sur le disque, je ne vois pas en quoi les avantages au dessus sont nécessaires sur un pur vélo de route à pneus (ou boyaux !) relativement fins pour des sorties à la journée*. Pour un gravel, un vélo de longue distance (avec une grande fatigue, beaucoup de petites choses deviennent appréciables) ou de voyage, là le disque semble reprendre l'avantage.
*du moins à la campagne dans un environnement sans trop de risque lié aux voiture. Ailleurs, on en revient à la notion de sécurité évoquée au dessus, c'est vrai que le disque peut amener ce surplus de confiance/capacité dans un freinage efficace.