Même si je suis 100% en accord sur le fond de l'article, et le fait d'utiliser le terme raideur (qui est une grandeur physique mesurée en N/m) au lieu de rigidité, et que ça fait du bien de lire un article un poil sensé sur le sujet, je suis circonspect quant à vouloir conserver le terme rigidité, à la lumière de ce qu'ils expliquent. J'ai lu les justifications en commentaire de Antoine Hoffmann-M, qui me semblent recevables (vulgarisation, adaptation au jargon vététistique etc.), mais en même temps préjudiciables : ça me fait penser aux parents qui se font gauler à poser les cadeaux sous le sapin et expliquent aux mômes que "c'est juste pour aider le Père-Noël, qui existe quand même en vrai, mais que effectivement c'est pas réaliste qu'il se tape tout le taf tout seul, alors les parents l'aide un peu, vous comprenez mes chéris ?"
Ce qu'ils appellent
rigidité est une conséquence directe de la raideur : c'est la
déformation à un instant T sous une charge F .
Ce qu'ils appellent
raideur en l'assimilant à la vibration est simplement l'
observation de la déformation pendant une période donnée sous une charge variable , ce qui est très différent d'une vibration, même si la vibration en est une composante.
Bref, comme pour le Père Noël, quand c'est faux c'est faux, et au lieu de tourner autour du pot, le mot "rigidité" devrait être purement et simplement banni du vocable cycliste, puisque selon
Wikipedia : "On réserve le terme apparenté rigidité pour indiquer une raideur infinie. ". Ce qui n'est de toute évidence pas le cas concernant nos biclous, n'en déplaise aux ayatollah du marquètinge.

Tout au plus, le mot rigidité pourrait être réservé à des pièces compactes et indéformables (visserie ou roulements à billes scellés par exemple, dont la déformation de l'ordre de quelques microns est notoirement négligeable). Ainsi, on pourrait éventuellement qualifier certains de ces éléments de "non rigide", le cas échéant quand leur déformation est perceptible (visserie titane dans certaines conditions par exemple).