de LewOlive » Mer 22 Mar 2023 08:52
Aujourd'hui les gammes de plateaux s'étoffent en mono. Ils commencent à se faire une place sur les vélos de CLM.
Il faut monter un guide et un plateau mono pour éviter de dérailler. Les dents sont plus profondes que sur les doubles.
Le choix d'un mono me semble assez logique, dans la mesure où on a maintenant des cassettes de 12 vitesses, soit 12 rapports en mono. On peut aller chercher le pignon de 28,30 ou même 33 dents... Dans une course pro les vitesses minimales sont de l'ordre de 15-20kmh et encore... Un 54*33 permet de rouler à 15kmh à une vélocité de 73 tours par minute. Le rendement sera optimisé autour de 54*24 soit 28kmh à 100 rpm. En gros, c'est autour de 30kmh qu'il y aura le moins de frictions. C'est intéressant de savoir que le vélo sera à son meilleur niveau de rendement mécanique sur les bosses difficiles montées en injection, car c'est souvent là que ça se joue en course.
Le mono va dégrader le rendement très nettement sur les pignons de 10,11,12. Puisque dans ce cas on aura à la fois un petit pignon qui rend mal, et une chaine croisée. Mais on peut faire le calcul que vers 60kmh, perdre 5 watts de rendement mécanique n'a pas d'importance par rapport aux 800W de résistance à l'air. Car sur ces 800W, plutôt que de pédaler comme un bourrin, on peut chercher à s'abriter et gagner 20,50,200W, 300W... Et puis je pense que le gain aero du mono doit vraiment être significatif à 60kmh par rapport au double, alors qu'il est anecdotique à 35kmh.
Bref, chez les pros je vois de plus en plus des vélos sur mesure pour chaque course, chaque coureur. Le mono c'est l'alternative au petit plateau de 46. Mais c'est avec un grand monoplateau que l'on va réduire les frictions mécaniques. Le 52 mono me semble vraiment trop petit pour des courses courues à 45kmh de moyenne.